Prends-le donc à ton service. C'est un pauvre rêve fou ; Mais pauvreté n'est pas vice. Nul coeur ne ferme au verrou ;Ton coeur, pas plus que mon âme, N'est clos et barricadé. Ouvre donc, ouvrez, madame, A mon doux songe évadé.Les heures pour moi sont lentes, Car je souffre éperdument ; Il vient sur ton front charmant Poser ses ailes tremblantes.T'obéir sera son voeu ; Il dorlotera ton âme ; Il fera chez toi du feu, Et, s'il le peut, de la flamme.Il fera ce qui te plaît ; Prompt à voir tes désirs naître ; Belle, il sera ton valet, Jusqu'à ce qu'il soit ton maître.
Prends-le donc à ton service.
C'est un pauvre rêve fou ;
Mais pauvreté n'est pas vice.
Nul coeur ne ferme au verrou ;
Ton coeur, pas plus que mon âme,
N'est clos et barricadé.
Ouvre donc, ouvrez, madame,
A mon doux songe évadé.
Les heures pour moi sont lentes,
Car je souffre éperdument ;
Il vient sur ton front charmant
Poser ses ailes tremblantes.
T'obéir sera son voeu ;
Il dorlotera ton âme ;
Il fera chez toi du feu,
Et, s'il le peut, de la flamme.
Il fera ce qui te plaît ;
Prompt à voir tes désirs naître ;
Belle, il sera ton valet,
Jusqu'à ce qu'il soit ton maître.